Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
C’était en Equateur un illustre inconnu. Depuis quelques heures pourtant, ils sont nombreux ici à avoir entendu parler de Jozsef Mindszenty. Ce cardinal avait passé 15 ans à l’intérieur de l’ambassade américaine à Budapest après l’invasion soviétique de la Hongrie en 1956.
Est-ce le sort qui attend Julian Assange ? Les hypothèses se multiplient dans la presse et sur les réseaux sociaux, certaines sérieuses, d’autres plus fantaisistes. Certains imaginent qu’Assange puisse être transporté dans la valise diplomatique. Oui mais voilà, cette valise n’est normalement autorisée que pour le transport de documents et matériel officiel.
Le mettre dans une voiture diplomatique, également couverte par l’immunité, pourquoi pas sauf que l’ambassade équatorienne à Londres n’a pas de garage. La police pourrait donc arrêter le fondateur de Wikileaks sur le trottoir ou entre la voiture et l’avion.
Assange pourrait rester indéfiniment dans l'ambassade
Autre solution, Assange pourrait éventuellement prendre la nationalité équatorienne. Cela n’éviterait pas son arrestation sauf si l’Equateur lui concède un statut diplomatique ou de représentation qui lui donnerait l’immunité.
On n’en est pas encore là. L’ex-juge espagnol Baltasar Garzon, qui dirige la défense légale d’Assange, a l’intention d’aller jusqu’à la Cour internationale de justice pour obliger Londres à donner un sauf-conduit à son client.
Le président équatorien Rafael Correa a lui indiqué ce vendredi 17 août que Julian Assange pourrait rester « indéfiniment » au sein des locaux de l’ambassade.