De notre correspondant à Quito, Eric Samson
C’est après une réunion privée au sein de l’ambassade équatorienne à Londres que Baltasar Garzón a accepté de diriger la défense de Julian Assange.
Pour WikiLeaks, le symbole est fort. Baltasar Garzón est connu dans le monde entier pour avoir ordonné l’arrestation de l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet.
Il lui faut maintenant obtenir que le journaliste d'origine australienne quitte l’ambassade équatorienne où il a trouvé refuge après avoir violé son assignation à résidence. Problème : le gouvernement équatorien n’a pas encore décidé de lui offrir l’asile politique et avant d’arriver en Equateur, Julian Assange doit encore obtenir un sauf-conduit du gouvernement britannique.
Accusé en Espagne de ne pas respecter les procédures dans sa lutte contre l'organisation basque ETA, Garzón y serait victime d’un complot selon WikiLeaks. Il serait donc à même de comprendre le cas Assange, qui affirme aussi être victime d’un complot, en représailles pour la divulgation de milliers de documents secrets des diplomaties de plusieurs pays, ocidentaux notamment.
Autre avantage pour WikiLeaks : Garzón est aussi bien connu en Equateur. Il dirige à la demande du gouvernement local une mission d’observation de la réforme du pouvoir judiciaire actuellement menée par le gouvernement du président Rafael Correa.