Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, demande l’asile politique à l’Equateur

Le journaliste australien et fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, s’est réfugié, ce mardi 19 juin à l’ambassade équatorienne, à Londres. Il a demandé l’asile politique aux autorités de Quito. Accusé de quatre délits sexuels et sur le point d’être extradé en Suède, il affirme être victime d’une persécution visant à le déporter aux Etats-Unis. Mais pourquoi avoir choisi l’Equateur ?

De notre correspondant à Quito, Eric Samson

Réfugié à l'ambassade équatorienne de Londres, Julian Assange a demandé l’asile politique aux autorités de Quito.

C’était en avril dernier à la télévision russe. Le président équatorien, Rafael Correa, avait accepté d’être interrogé par Julian Assange, à l’époque, interdit de quitter son domicile londonien. Correa lui avait lancé un petit « bienvenu au club des persécutés » qui n’était pas passé inaperçu.

A plusieurs reprises, le chef d’Etat équatorien s’est solidarisé avec Assange qu’il considère victime d’une campagne de lynchage par les médias. Rafael Correa oppose le travail de WikiLeaks à celui de la presse privée équatorienne qu’il accuse publiquement d’être « médiocre » et « corrompue », au point d’interdire à ses ministres de lui donner des interviews.

Il faut dire que la divulgation des câbles secrets de la diplomatie américaine par WikiLeaks a été une véritable aubaine pour la machine médiatique des autorités. Les médias publics et gouvernementaux n’ont pas manqué d’exploiter les documents qui mentionnaient des opposants au régime, ex-présidents, politiques ou journalistes.

En 2010, un vice-ministre des Affaires étrangères, qui a depuis démissionné, avait d’ailleurs considéré à titre personnel que l’Equateur pourrait protéger Assange pour lui permettre de poursuivre son travail. Le choix de l’Equateur ne doit donc rien au hasard.

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