L'Equateur accorde l'asile politique à Julian Assange

Les autorités équatoriennes ont autorisé le fondateur de WikiLeaks à rejoindre leur territoire ce jeudi 16 août. Retranché dans l'ambassade londonienne de l'Equateur depuis près de deux mois, Julian Assange, 41 ans, avait demandé l'asile politique à Quito, la capitale équatorienne, pour échapper à son extradition vers la Suède où il est accusé de viol et d'agression sexuelle.

Malgré la décision des autorités équatoriennes, le départ de Julian Assange vers l'Amérique latine risque de s'avérer compliqué. Les autorités britanniques avaient fait savoir qu'elles ne laisseraient pas le fondateur de WikiLeaks se rendre à l'aéroport pour rejoindre l'Equateur, et ce quelle que soit la décision de Quito. La police londonienne est postée devant l'entrée du bâtiment où se trouve le cyber-activiste australien.

« Nous devons être absolument clairs sur le fait que si nous recevions une demande de sauf-conduit pour M. Assange, après qu'il ait obtenu l'asile politique, ceci serait refusé, conformément à nos obligations légales », avait indiqué le Foreign Office ce jeudi 16 août dans une note, quelques heures avant la décision du gouvernement, finalement rendue publique par Ricardo Patino, ministre des Affaires étrangères.

Ce mercredi, le Royaume-Uni s'est même dit prêt à venir arrêter M. Assange jusque dans l'enceinte de l'ambassade, en vertu d'une loi de 1987 l'autorisant à lever un statut diplomatique dans certaines circonstances.

Une « menace » à laquelle les autorités de Quito ont peu goûté. « Nous souhaitons être très clairs, nous ne sommes pas une colonie britannique », a rétorqué par communiqué Ricardo Patino.

« Si l'intervention (...) se produit, elle sera considérée par l'Equateur comme un acte inamical, hostile et intolérable, ainsi que comme une agression contre notre souveraineté, ce qui nous obligerait à répliquer par les moyens diplomatiques les plus fermes », a même ajouté le ministre.

Partager :