Avec notre correspondante à Moscou, Veronika Dorman
Dans leur « dernier mot » adressé ce mercredi matin à l’audience, les jeunes femmes ont rappelé le contenu politique de toute leur activité artistique, et tout particulièrement de la performance dans la cathédrale du Christ-Sauveur.
Elles ont rappelé avec émotion qu’elles n’ont jamais cherché à insulter l’Église et les croyants. Leur « prière punk » était un cri de révolte contre un pouvoir autoritaire et les relations trop proches entre le patriarche Kirill et le président Vladimir Poutine. Les jeunes femmes n’ont pas hésité à comparer leur affaire aux procès de l’époque stalinienne et brejnévienne contre les écrivains, les artistes, les poètes et les dissidents.
Pour la défense, l’affaire est purement politique. Et c’est Poutine personnellement qui prendra la décision d’incarcérer ou non les punkettes. Les avocats des jeunes femmes ne doutent pas que leurs clientes seront condamnées. Reste à savoir quelle sera la peine que le juge prononcera dans dix jours.