Les Pussy Riot paient cher leur provocation

Un tribunal de Moscou a ordonné, ce vendredi 20 juillet 2012, le maintien en détention jusqu’en janvier 2013 des trois membres du groupe Pussy Riot arrêtées il y a quatre mois pour une « prière punk » anti-Poutine dans la cathédrale de la capitale russe.

Le tribunal Khamovnitcheski de Moscou a ordonné le maintien en détention pour six mois de Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 29 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, qui encourent sept ans de prison pour « hooliganisme », satisfaisant ainsi une requête du Parquet. Les jeunes femmes resteront en détention jusqu’au 12 janvier 2013, a précisé la porte-parole du tribunal Daria Liakh, ajoutant que la prochaine audience avait été fixée au 23 juillet.

Une « prière punk » intitulée « Marie mère de Dieu - chasse Poutine! »

Les trois jeunes femmes sont poursuivies pour avoir improvisé le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une « prière punk » intitulée « Marie mère de Dieu - chasse Poutine! » à l’intérieur de la cathédrale du Christ-Sauveur, dans la capitale russe.

De nombreuses personnalités russes jugent disproportionnées les poursuites et le maintien en détention

Cette prière anti-Poutine a suscité de nombreuses réactions de désapprobation, dans un pays qui a connu depuis la chute du régime soviétique en 1991 un renouveau religieux. Mais de nombreuses personnalités russes revendiquant elles aussi leur appartenance à la communauté orthodoxe ont pris la défense des trois prévenues, jugeant disproportionnées avec les faits les poursuites et leur maintien en détention.

 

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