Le risque financier, la maladie, le chômage : ce sont dans l'ordre les variables qui inquiètent le plus les Européens. Mais surtout, ces inquiétudes progressent : au cours des cinq dernières années, les 7 200 personnes interrogées par Ipsos dans sept pays de l'Union européenne (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Grèce et Pologne) développent le sentiment d'être davantage exposés au danger.
Ainsi, 71% des Européens estiment qu'ils ont plus de risques qu'il y a cinq ans de connaître des difficultés financières. 63% pensent qu'ils sont davantage exposés à la précarité et 56% des habitants du Vieux continent interrogés ont peur, plus encore qu'avant, de perdre leur emploi.
Ce sentiment d'insécurité lié à la crise économique rend les Européens frileux. Plus d'une moitié d'entre eux (51%) ont désormais une véritable aversion au risque qu'ils considèrent comme une chose à éviter le plus possible. A peine moins (49%) pensent au contraire que prendre des risques est un stimulant.
Les Allemands (57%) et les Italiens sont les plus hostiles à l'idée de prendre des risques, y voyant, comme 62% des Français, une situation à éviter. A l'inverse, 77% des Grecs y voient plutôt un signe d'ambition. C'est l'attitude de ceux qui n'ont plus rien à perdre, selon l'analyse de Brice Teinturier, directeur d'Ipsos France.