La consommation de drogues en Europe évaluée grâce aux eaux usées

Il s’agit d’une première étude de cette ampleur menée dans 19 villes de 11 pays européens, publiée dans une revue scientifique. Elle constate par exemple que la cocaïne est plus consommée dans l’ouest du continent européen que l’ecstasy, très appréciée aux Pays-Bas, à Anvers ou à Londres.

La technique consiste en une étude épidémiologique à partir de l’analyse d’eaux usées collectées quotidiennement à l’entrée de stations d’épuration durant une semaine.

C’est ainsi que des traces plus importantes ont été retrouvées dans des villes néerlandaises tandis que la cocaïne semble particulièrement prisée à Anvers, Amsterdam ou Valence en Espagne.

« On va doser des drogues et les métabolites qui sont éliminées par les personnes qui consomment ces produits, explique Sara Karolak, maître de conférence à la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry. Donc, connaissant des concentrations et le volume d’eau entrant dans la station, on peut déterminer la quantité consommée sur une journée. L’intérêt, c’est qu’il est objectif, anonyme, en fonction des produits qu’on va chercher bien entendu - et c’est à nous de définir la liste des produits -, et quantitatif puisqu’on arrive à évaluer les quantités et suivre l’évolution dans le temps. C’est plus un outil d’évaluation des consommations qui peut être utilisé comme aide dans des politiques visant à maîtriser les consommations ».

Des résultats qui confirment les données sur la consommation de drogues obtenues par questionnaire, soulignent les auteurs.
 

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