Le mea culpa de Microsoft à la Commission européenne

Microsoft présente ses excuses. Le géant de l'informatique a reconnu ne pas avoir respecté ses engagements vis-à-vis de l'Union européenne en matière de choix de navigateur internet. La commission européenne a ouvert une enquête et pourrait adopter de nouvelles sanctions. Déjà en 2008, Microsoft avait été condamné à une amende 860 millions d'euros pour avoir abusé de sa position dominante.

Avec notre bureau de Bruxelles

Depuis mars 2010, les utilisateurs d’ordinateurs dotés d'un système d’exploitation Windows sont censés avoir le choix du programme à utiliser pour naviguer sur internet.

Dans la pratique, un message automatique était censé apparaître et leur permettre de remplacer le navigateur internet Explorer, compris dans le système Windows, par un navigateur concurrent comme Chrome, Opera, Firefox ou encore Safari.

C’était le résultat d’un accord survenu en décembre 2009, entre Microsoft et la Commission européenne, et qui avait permis à la firme américaine de ne pas écoper une nouvelle fois d’une amende record pour abus de position dominante (c’est-à-dire entrave à la concurrence).

Mais Microsoft a reconnu ne s’être pas plié à cette obligation depuis février 2011. Ce qui, selon la Commission, concernerait quelque 28 millions d’utilisateurs de Windows 7. Le commissaire chargé de la concurrence a prévenu qu’il pourrait y avoir de sérieuses conséquences pour Microsoft.

Le géant américain de l’informatique s’est déjà vu infliger plus de 1,6 milliard d’euros d’amende par la Commission européenne. D’abord, pour avoir empêché ses concurrents de fabriquer des logiciels interopérables avec Windows. Ensuite, pour avoir imposé à ses utilisateurs le lecteur multimédia Windows Media Player.

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