Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Sans relâche, les volontaires scotchent des cartons dans lesquels ils rangent des vivres, des médicaments, des vêtements. Les cartons sont ensuite empilés dans un fourgon prêt à partir vers la région sinistrée. En trois jours, près de 70 tonnes d’aide humanitaire ont déjà été envoyées d'ici.
« A Krymsk, il y a beaucoup de volontaires, explique Danila Lindele, qui vient d’y passer trois jours. Ils viennent de Moscou, de Saint-Pétersbourg, d'Arménie, de Géorgie, de partout. Les gens donnent de l'argent. Tout à l'heure, un homme est arrivé en Porsche et il a apporté des dizaines de bidons d'eau. On a aussi des babouchkas qui donnent tout ce qu'elles ont. Tout le monde est prêt à aider. »
Dimitri est venu ici dès qu’il a entendu parler de la catastrophe, dimanche. Employé d’une entreprise de transport, il a pris quelques jours de congés pour prêter main forte aux volontaires. « Les gens viennent ici avant le boulot, ou après, ou à la place du boulot, égrène-t-il. Ils viennent ici et ils aident comme ils peuvent. On a un gouvernement exécrable mais on a le meilleur pays, les meilleurs gens. »
Selon les données officielles, quelque 35 000 personnes ont perdu tout ou partie de leurs biens à Krymsk et dans ses environs. Une centaine de maisons ont été emportées par les flots, près de 500 autres sont fortement endommagées.