Beaucoup d'émotion au mémorial de Potocari, près de Srebrenica, où les cercueils, enveloppés dans des linceuls verts, ont été mis en terre après une prière pour les morts prononcée par le grand mufti de Bosnie. La commémoration s'est déroulée alors que les principaux responsables du massacre, Ratko Mladic et Radovan Karadzic, arrêtés en 2011 et 2008, sont jugés à La Haye par le Tribunal pénal international.
Pour Agnès Caseiro, avocate des familles de victimes de Srebrenica, la responsabilité du génocide revient principalement aux Serbes de Bosnie, mais pas uniquement : « Il y avait cinq villes classées comme des zones de sécurité qui devaient donc être protégées par l’ONU, dont la population a été désarmée en échange de cette protection. Donc Srebrenica représente un sommet dans l’abandon par la communauté internationale de ces populations complètement désarmées. Malheureusement, le problème n’est toujours pas réglé. Le génocide n’est pas terminé dans la mesure où les victimes sont encore dans les camps et on ne leur propose comme indemnisation que le coût des pierres et des tuiles des maisons à reconstruire. Elles ne peuvent pas le faire. Il ya des femmes absolument seules qui sont en train de périr dans des camps. », fait-elle valoir.
Le souvenir et les conséquences du génocide de Srebrenica restent une plaie ouverte pour les familles des victimes.