Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Vote sans surprise pour le gouvernement Samaras. Les 179 députés membres des trois partis qui forment la coalition gouvernementale ont accordé leur confiance, sur un total de 300 parlementaires. Le nouveau gouvernement grec a donc les coudées franches pour mettre en œuvre sa politique.
Pas de remise en cause de l'austérité, bien au contraire. Il s'agit d'appliquer les réformes demandées par la Troïka et notamment de lancer un vaste programme de privatisations d'entreprises publiques, en particulier l'électricité de Grèce, les compagnies de distribution d'eau et la société nationale des chemins de fer.
Nul doute que ces privatisations ne se feront pas sans résistances, et le gouvernement, s'il a obtenu la confiance dans l'enceinte de l'assemblée, risque d'être vivement contesté dans la rue une fois l'été terminé. D'autant que l'électorat, qui avait envoyé dans les urnes un message clairement anti-austérité le 17 juin, a de quoi être déçu : il n'y aura pas de renégociation sur le fond avec la Troïka : le gouvernement a simplement demandé un délai supplémentaire pour les nouvelles coupes budgétaires qui étaient initialement exigées d'ici à 2014. Pas de réponse pour l'instant, les discussions avec Bruxelles et le FMI sont loin d'être terminées.