Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Soumis à une pression politique intense, Bob Diamond a fini par se résoudre à partir. Une décision prise après l’échec de la tentative par le conseil d’administration de Barclays de sauver sa position, en acceptant lundi 2 juillet la démission du président Marcus Agius. Bob Diamond démissionne avec effet immédiat après 15 ans de carrière au sein de la banque et seulement 18 mois en tant que directeur général.
Diamond accusé un jour d’être « la face inacceptable de la finance » par l’ancien travailliste Lord Mandelson se retire sous les quolibets et restera pour beaucoup le symbole des excès du secteur bancaire avec ses bonus faramineux - il aurait amassé une fortune de plus de 100 millions d’euros - et pour avoir fermé les yeux sur les pratiques frauduleuses de ses employés, notamment le truquage des taux interbancaires.
De son côté, le gouvernement britannique par la voix du ministre de l’Economie George Osborne a salué sa démission, en disant espérer qu’elle constituait un premier pas vers une nouvelle culture de responsabilité dans le secteur bancaire.
Néanmoins, les ennuis sont loin d’être terminés pour Bob Diamond qui est convoqué dès mercredi 4 juillet devant une commission parlementaire, et va devoir dire ce qu’il savait à propos de la manipulation des taux entre banques qui vient de ternir durablement la réputation de la Barclays.