Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delacroix
« J’accepte l’entière responsabilité de ce scandale », c’est par ces mots que Marcus Agius a annoncé son départ. En endossant le rôle de bouc émissaire, le président du conseil de Barclays semble vouloir limiter les dégâts causés à la banque par l’affaire de manipulation des taux interbancaires.
Néanmoins le « sacrifice » du président de Barclays n'a pas fait taire les appels à la démission de celui que beaucoup estiment être le vrai responsable : Bob Diamond, le directeur général de la banque devenu le symbole des excès de la finance en Grande-Bretagne. Pour l'instant le dirigeant américain refuse de partir mais la pression s'intensifie et il va devoir s'expliquer devant une commission parlementaire mercredi 4 juillet.
De son côté Barclays a promis pour l'instant un audit indépendant qui devrait aboutir à la publication d'un nouveau code de conduite pour ses employés. Mais d'ores et déjà, le leader de l'opposition travailliste Ed Miliband a réclamé l'ouverture d'une enquête sur ces pratiques et un changement de leadership radical au sommet de Barclays visant directement Bob Diamond.