Premier enjeu de ce sommet : la croissance, et les 120 milliards d'euros, qui pourraient être mobilisés pour tenter de relancer la machine économique européenne. Cette relance, c'est François Hollande qui a souhaité la mettre au coeur de ce Conseil européen.
La semaine dernière, le président français a obtenu gain de cause auprès de l'Italie, de l'Espagne mais aussi et surtout de l'Allemagne. Sur ce point, le sommet devrait donc aboutir - avec un bémol : pour les marchés comme pour les partenaires de l'Europe.
Ces 120 milliards, 1% seulement du PIB européen, seront sans doute insuffisants pour donner à l'Europe le coup de fouet nécessaire. L'autre enjeu de ce sommet - et là, les divergences risquent fort de l'emporter, ce sont les réformes structurelles que la zone euro devra engager dans les prochaines années. La France souhaite davantage de solidarité financière, l'Allemagne davantage de discipline et d'intégration politique.
En début de semaine, la feuille de route présentée par la Commission européenne en vue de ce sommet de Bruxelles a suscité les réticences à la fois de Paris et de Berlin - signe que les négociations s'annoncent difficiles.
Mario Monti, le chef du gouvernement italien s'est dit prêt à rester jusqu'à dimanche, si nécessaire, pour parvenir malgré tout à un accord.