La situation des trois principales banques chypriotes et surtout leur forte exposition à la dette grecque, c’est ce qui inquiète l’agence Fitch. Leurs besoins financiers pourraient atteindre 4 milliards d'euros, soit 23% du produit intérieur brut de l'île.
Les experts de Fitch estiment également que le pays aura du mal à atteindre ses objectifs budgétaires. A savoir ramener en 2012 son déficit à 3% du PIB. Il devrait plutôt s'élever à près de 4%. Autres éléments d'inquiétude : le ralentissement de l'économie et la hausse du chômage.
A priori, ses partenaires européens devraient lui venir en aide. Pourtant, le gouvernement chypriote a également demandé l'assistance de pays hors zone euro. L'Etat pourrait ainsi solliciter jusqu'à 5 milliards d'euros auprès de Moscou, qui lui a déjà prêté l'an dernier 2,5 milliards.
Chypre, qui doit prendre dimanche prochain la présidence tournante de l'Union européenne, renflouée par la Russie, l'idée a de quoi agacer Bruxelles. Côté Nicosie, on explique vouloir éviter à tout prix les mesures d'austérité qu'imposerait l'Union européenne en échange de son aide.