De notre envoyé spécial à Rome, Daniel Vallot
Fini les petites phrases assassines de part et d'autre du Rhin. Angela Merkel et François Hollande, réunis à Rome à l'invitation de Mario Monti, ont muliplié à l'issue de ce mini-sommet, les déclarations apaisantes, avec une satisfaction pour le président français : avoir remis la croissance au coeur des politiques européennes.
« Avec les quatre, et bientôt au Conseil européen, nous aurons d'ici peu un paquet de croissance qui représentera 130 milliards d'euros. Certains diront c'est beaucoup, d'autres diront c'est trop peu, mais c'est déjà une première étape », a déclaré François Hollande.
Du côté d'Angela Merkel, ce gage donné à la relance n'ira pas sans contrepartie. À Rome, les quatre dirigeants européens ont renouvelé leur engagement à contenir les déficits et à lutter contre l'endettement.
« Le message important, aujourd'hui, est que croissance et finances solides sont les deux faces d'une même médaille. La stabilité financière est nécessaire mais elle ne suffit pas sans la croisance et les emplois qui sont nos deux plus grands problèmes en Europe », a prononcé pour sa part la chancelière allemande.
Autre motif de satisfaction pour Angela Merkel : les quatre dirigeants réunis à Rome se sont engagés à mettre en oeuvre aussi vite que possible la taxe sur les transactions financières. Un sujet qui sera lui aussi sur la table du sommet de Bruxelles, la semaine prochaine.