Avec notre envoyé spécial à Rome, Daniel Vallot
Il s'agissait de l'objectif numéro un de François Hollande à l'approche du sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin prochains : obtenir de l'Allemagne, très réticente jusqu'à présent, un geste concret sur la croissance.
Ce geste devra être confirmé au prochain sommet de Bruxelles, mais avec le feu vert d'Angela Merkel et la bénédiction de Mario Monti et de Mariano Rajoy, il ne s'agira que d'une formalité, a priori.
D'où viendront ces 120 ou 130 milliards d'euros ? De la Banque européenne d'investissement pour l'essentiel et de fonds structurels européens non utilisés. Cent vingt milliards d'euros, cela représente environ 1% du PIB européen, c'est donc peu pour relancer une zone économique en souffrance mais la France et ses partenaires espèrent un excédent. Il s'agit aussi de marquer symboliquement une rupture avec les politiques anti-crise de ces trois dernières années, essentiellement bâties sur la rigueur.
Paris a donc obtenu gain de cause ce vendredi sur la croissance mais Angela Merkel ne repart pas les mains vides de Rome : les quatre dirigeants ont tous réaffirmé la nécessité de maîtriser les déficits et l'endettement. La croissance et des finances solides sont les deux faces d'une même médaille, a répété la chancelière allemande. Angela Merkel ne s'est pas attardée à Rome, ce mini-sommet à quatre a même été avancé de quelques heures pour lui permettre d'assister ce vendredi soir en Pologne aux quarts de finale de l'Euro entre l'Allemagne à la Grèce.