Législatives en Grèce : victoire des conservateurs de Nouvelle démocratie

La droite conservatrice de Nouvelle démocratie est arrivée en tête des élections législatives, devant la gauche radicale de Syriza d'Alexis Tsipras. Le parti conservateur d'Antonis Samaras, décroche 130 sièges sur les 300 du Parlement d'Athènes. Les socialistes du Pasok, qui sont en net recul, arrivent en troisième position. Mais personne n'étant en mesure de gouverner seul, le chef de Nouvelle démocratie devrait faire appel aux socialistes pour former un gouvernement d'union nationale. Ce résultat des législatives a été accueilli avec soulagement par les dirigeants européens, même s'il prône une «renégociation» du plan de rigueur imposé à la Grèce. Le chef de la droite a donc dix jours pour former une coalition. 

Avec notre envoyée spéciale à Athènes, Heike Schmidt

Le parti conservateur Nouvelle démocratie d’Antonis Samaras a remporté ces élections législatives cruciales à l’arraché. Mais il ne sera pas en mesure de former à lui seul un gouvernement – d’où son appel à toutes les forces politiques de rallier une coalition d’union nationale.

A priori, son partenaire de choix serait le parti socialiste Pasok, le seul qui peut lui apporter la majorité des sièges au Parlement. Les deux adversaires politiques ont déjà eu l’occasion de travailler ensemble depuis novembre dernier dans une entente plus ou moins cordiale.

Mais coup de théâtre hier soir tard - à la surprise de tous, le patron des socialistes Evangelos Venizelos a réclamé la participation de plusieurs forces de gauche, dont la gauche radicale du Syriza. Participation que son dirigeant Alexis Tsipras, a tout de suite exclue.

Il faut dire que Syriza aurait tout à y perdre. Ce parti rebelle est notamment porté par son rejet radical des sacrifices imposés aux Grecs. Lors de ce scrutin sur l’avenir de la Grèce dans l’euro, ce parti a su poursuivre son ascension et s’installe durablement en deuxième position.

Fort de ses presque 27% des voix, la gauche radicale va certainement s’opposer d’une façon musclée aux économies et réformes réclamées par les bailleurs de fond.

Réaction

A l'issue des résultats, Alexis Tsipras, dirigeant de Syriza – gauche radicale, parti arrivé deuxième après Nouvelle démocratie, a déclaré que l'avenir appartient à la gauche :

« Nous aurons rapidement la joie de voir la gauche d'obtenir un important score pour accéder au pouvoir avec votre force et votre endurance. Syriza doit devenir cette force qui soutiendra les réseaux de solidarité pour les plus vulnérables. Pour ceux qui ont payé le prix le plus élevé à la crise et aux politiques d’austérité. Nous ne laisserons personne démunie, au chômage ou sans électricité.

Dans le même temps, avec nos combats, nous ouvrirons la voie du renouveau politique et de la transparence en nous prenant aux puissants à l’interieur et à l’extérieur du pays. Le futur nous appartient et nous sommes décidés à aller de l’avant. Bon courage à nous tous ! Bons combats ! Merci de tout notre cœur ! ».

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