Sous le feu nourri des critiques depuis plus d’un an, Abdelaziz Belkhadem a tenu. Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), la première force politique en Algérie, a sauvé sa tête et a évité une motion de défiance. Une majorité de membres du comité central se sont prononcés en sa faveur, c’est en tout cas ce qu’assure la direction du parti.
C’est le renvoi d’ascenseur vers celui à qui beaucoup de responsables FLN doivent leur place, mais Abdelaziz Belkhadem a aussi sans doute bénéficié du soutien du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Certes, celui-ci n’a pas pris parti officiellement dans la crise qui agite le FLN depuis des mois, mais il n’a pas désavoué non plus son ministre d’Etat.
En face, les frondeurs ont fait illusion une journée en empêchant l’ouverture du comité central vendredi 15 juin, mais la machine bien huilée du parti a eu raison d’eux samedi. Même s’ils ne s’avouent pas vaincus et contestent toujours le déroulement de ce comité central, ils auront désormais beaucoup de mal à pousser Abdelaziz Belkhadem vers la sortie avant l’élection présidentielle de 2014.