C’est sous les huées que le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, est arrivé pour ce comité central. Une vingtaine de militants l’ont accueilli avec des « Irhal ! », « Dégage ! » en arabe.
Depuis des mois, Abdelaziz Belkhadem est très durement critiqué par une fraction du parti qui réclame son départ. Boudjemama Haïchour est l’un des porte-parole de ce mouvement qui s’est qualifié de « redresseur » : « La question sera réglée lors de ce comité. Il n’y a pas de doute là-dessus, soit par sa démission volontaire, soit par les urnes ».
Preuve de la gravité de la situation, ce Comité central se déroule à huis clos, une première dans les annales du Parti. Aucun responsable pro Belkhadem n’est d’ailleurs venu s’exprimer devant les journalistes qui ont passé la journée du vendredi 15 juin à l’extérieur du bâtiment.
Après une journée de débats, la situation est toujours bloquée. Abdelaziz Belkhadem affirme à l’agence de presse officielle qu’il a obtenu un vote de confiance. « Faux ! », rétorquent les redresseurs. Ils exigent un vote à bulletin secret.
L’avenir du secrétaire général du FLN pourrait donc se jouer aujourd’hui, mais c’est d’ores et déjà l’une des plus importantes crises qu’ait eu à traverser l’ex parti unique algérien.