La réunion devait se tenir au siège du parti, à Alger, dans le quartier chic d’Hydra. On a fait sceller les portes tout le week-end. L’ambiance n’est décidément pas bonne au sein du parti présidentiel algérien. Et les « redresseurs » n’ont qu’une cible, Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général actuel. Par deux fois, ils lui ont retiré leur confiance, lors de comités centraux tenus au mois d’avril. Par deux fois, plus de la majorité des membres a voté contre lui.
Abdelaziz Belkhadem, lui, fait comme si de rien n’était. Jeudi, il présidait la réunion des nouveaux élus du parti. Il sait qu’il sort renforcé de la large victoire du FLN aux législatives du 10 mai. Pourtant, les contestataires insistent : si le secrétaire général ne part pas, la crise continuera.
Reste une inconnue : comment le chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika et aussi président d’honneur du FLN, va-t-il réagir à cette crise interne, alors que le nouveau gouvernement algérien doit être nommé dans quelques jours?