Fine Gail, Fianna Fail et Parti travailliste, cette très large coalition de partis appelle les Irlandais à voter « oui » ce jeudi 31 mai. Le principal argument avancé par les partisans du pacte européen est que l'Irlande a besoin de rassurer ses partenaires européens sur sa capacité à maîtriser ses finances publiques.
Durant la campagne, le Premier ministre irlandais Enda Kenny n'a cessé de mettre en garde ses électeurs : « En cas de victoire du " non ", a-t-il expliqué, Dublin se verrait fermer l'accès au futur Mécanisme européen de stabilité » - autrement dit à l'aide financière accordée aux pays les plus fragiles de la zone euro.
Dans le camp du « non », le Sinn Féin et plusieurs formations de gauche, dénoncent « l'abandon de la souveraineté » que constituerait selon eux l'adoption du traité. Ce texte, expliquent-ils, ajoutera « de l'austérité à l'austérité ». L'argument a fait mouche au sein d'une population lassée des coupes budgétaires à répétition. Mais, il ne semble pas suffisamment efficace pour inverser la tendance.
Les derniers sondages réalisés durant la campagne annonce une large victoire du « oui », avec plus de 57 % des voix. Une victoire du « non » ne bloquerait pas la mise en oeuvre du traité. Il suffit en effet que douze pays de l'Union européenne adoptent le document pour que celui-ci puisse entrer en vigueur.