Le 16 mai dernier, le gouvernement de la chancelière Angela Merkel annonçait qu'il augmentait sa rémunération de 5,7%, la première réévaluation depuis 12 ans. De leur côté, les 800 000 employés de la métallurgie du Bade-Wurtemberg viennent d'obtenir 4,3% d'augmentation et la limitation du recours aux intérimaires en faveur de l'embauche.
Au départ, le syndicat IGmetall réclamait 6,5 %. Cet accord devrait bientôt s'appliquer aux 3 600 000 salariés de ce secteur sur l'ensemble du territoire. Après des années de modération salariale et de réformes sociales douloureuses, en Allemagne l'heure a sonné, selon les syndicats, de relâcher la pression et notamment de relancer le pouvoir d'achat, d'autant que l'économie allemande se porte bien et que le chômage est à son niveau le plus bas depuis 20 ans.
La revendication salariale est d'ailleurs soutenue par le ministre des Finances lui-même. Et, de fait, après des mouvements de grève sporadiques, les fonctionnaires allemands ont déjà obtenu une augmentation de 6,3% tandis que le secteur de la banque revendique actuellement une augmentation de 6%.