Avec notre correspondant à Belgrade,Jean-Arnaud Derens
C’est une Serbie plus divisée que jamais qui ressort des urnes, après les élections générales de ce dimanche 6 mai 2012.
Les deux principales formations politiques sont au coude à coude. Le Parti démocratique du président sortant Boris Tadic et son principal adversaire, le Parti progressiste serbe de Tomislav Nikolic sont crédités, l’un comme l’autre, de près d'un quart des suffrages aux élections législatives. Alors qu’un second tour opposera dans deux semaines les deux candidats à l’élection présidentielle, aucune majorité claire ne se dégage donc au Parlement.
Le parti socialiste d’Ivica Dacic effectue une percée remarquée avec un peu plus de 16% des voix, mais plusieurs autres formations, d’orientation tant libérale que nationaliste, passent également le seuil de 5% des inscrits. L’heure des tractations tous azimuts va donc sonner, sachant que, sur le papier du moins, aucune combinaison n’est impossible.
Les deux grands partis partagent un programme largement similaire, et soutiennent tous deux la perspective d’intégration européenne de la Serbie. Ces résultats confus traduisent néanmoins la perplexité des électeurs, qui ont choisi de sanctionner les sortants, mais sans donner de majorité claire à un autre camp.