Le scrutin va se jouer entre le Parti républicain du président Serge Sarkissian, actuellement majoritaire à l'Assemblée, et son allié, Arménie Prospère, dirigée par le milionnaire Gaguik Tsaroukian - qui est aussi un ancien champion de bras de fer.
Mais à en croire les sondages, ce talent ne lui permettra pas de combler son retard. Gaguik Tsaroukian très critique envers le programme économique du président, dans une campagne où on a surtout parlé pauvreté, chômage et émigration. Le pays a de gros problèmes économiques, dus entre autres à la fermeture de ses frontières à ses voisins turcs et azerbaïdjanais.
Chacun pense aussi à la présidentielle de 2008, quand l'arrivée au pouvoir de Serge Sarkissian avait été suivie par des affrontements entre la police et des militants de l'opposition, faisant dix morts. Car le scrutin de ce dimanche est le premier au niveau national depuis cette date. Et Arménie prospère comme le Congrès national arménien, une coalition de parti d'opposition, ont déjà appelé à manifester en cas de fraudes massives.
De fait, certains médias affirment que la coalition au pouvoir achète des voix en échange de téléphones portables, de nourriture ou même des tracteurs. Le Congrès national arménien parle d'une « mafia au pouvoir » et d'un climat « de peur et d'intimidation». Du côté des observateurs de l'OSCE, on affirme n'avoir constaté jusqu'ici aucun problème majeur.