A Erevan, Sarkozy fustige le «négationnisme» de la Turquie vis-à-vis du génocide arménien

En visite officielle en Arménie ce jeudi 6 octobre, Nicolas Sarkozy a rendu hommage aux victimes du génocide de 1915. Le président français a critiqué le « négationnisme » de la Turquie sur la question et évoqué la possibilité de faire adopter une loi spécifique en France pour le réprimer.

Avec notre envoyée spéciale à Erevan, Véronique Rigolet

Ce fut le premier geste de Nicolas Sarkozy. Dès son arrivée à Erevan, le président a tenu à rendre hommage aux milliers de victimes du génocide arménien. Et le président français d’appeler avec fermeté la Turquie à regarder son histoire en face.

« Le négationnisme n’est pas acceptable, a-t-il déclaré. Si la Turquie revisitait son histoire, la regardait en face, avec ses ombres et ses lumières, la reconnaissance du génocide est suffisante. Si la Turquie ne le faisait pas, a-t-il repris, alors sans doute faudrait-il aller plus loin ».

Face aux Turcs, qui refusent toujours de reconnaître le génocide arménien, le président français évoque la possibilité de faire adopter une loi spécifique en France pour réprimer ce négationnisme. Une loi que le Sénat français a pourtant rejeté en mais dernier. Mais l’ex-ministre Patrick Devedjian estime qu’il n’est pas trop tard.

« Je regrette que le Sénat n’ait pas suivi l’Assemblée nationale mais je pense qu’il n’est pas trop tard pour bien faire », a estimé l’ex-secrétaire général de l’UMP. « Vous savez, le génocide, il a commencé en 1915. La reconnaissance, elle, est venue beaucoup plus tard, 80 ans après. C’est un combat qui dépasse tous les clivages », a-t-il insisté.

En évoquant à nouveau la possibilité d’une loi mémorielle à six mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy adresse en tout cas un message fort à une communauté arménienne de France qui compte pas moins de 500 000 personnes.

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