C’est un message de paix que Nicolas Sarkozy vient apporter dans ces trois Républiques du Caucase. « Du passé douloureux, il faut faire table rase », dira en substance le chef de l’Etat français à ses homologues arménien, azéri et géorgiens les encourageant, vingt ans après leur indépendance, à aller de l’avant en bâtissant un avenir de paix.
Nicolas Sarkozy se dit toujours prêt à aider, par exemple à désamorcer le conflit qui perdure sur la région du Haut-Karabach et qui oppose toujours l’Arménie à l’Azerbaïdjan. Le président Sarkozy se fera ainsi messager de la paix dans les prochaines heures entre les deux capitales. Mais c’est surtout en Géorgie vendredi après-midi que Nicolas Sarkozy pourra complètement réendosser son statut de sauveur. Il y a trois ans, il avait stoppé les chars russes à 40 km de la capitale Tbilissi, rappelle l’Elysée, qui loue l’intervention rapide du président, alors à la tête de l’Union européenne.
Trois ans après, rien n’est réglé, et les Russes occupent toujours les régions d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Mais les Géorgiens attendent tout de même Nicolas Sarkozy en héros, tout comme les Libyens il y a trois semaines à Benghazi. Le président français pourra ainsi peaufiner son image de « faiseur de paix » alors qu’il accumule les difficultés en France à six mois de la présidentielle.