En Espagne, amélioration sur le front de la lutte contre le déficit

L'Espagne a enregistré un déficit budgétaire de 0,83% du PIB sur les trois premiers mois de 2012. Un résultat compatible avec l'objectif de 3,5% que s'est fixé le gouvernement d'ici la fin d'année, selon le ministre du Budget, Cristobal Montoro, qui s’est exprimé mardi 24 avril 2012.

Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau

« Notre objectif, c'est le déficit, le déficit, le déficit ». Le ministre du budget Cristobal Montoro l'a répété trois fois, mais il aurait pu le faire bien davantage encore. La réduction des déficits est d'ailleurs plus qu'un objectif, c'est un devoir, la plus impérieuse des priorités pour le gouvernement conservateur depuis son arrivée au pouvoir en novembre 2011.

Objectif : abaisser l'énorme déficit espagnol de trois points d'ici fin 2012. Les autorités espagnoles savent qu'elles sont épiées par les marchés, par Bruxelles et par la Banque centrale européenne (BCE). Elles savent aussi qu'à la moindre défaillance budgétaire, les agences de notation ne se priveront pas de baisser la note du pays, alors même que sa prime de risque a atteint des records.

Pour tout dire, le gouvernement de droite a peur, très peur pour sa crédibilité. Cette crédibilité, il le sait, passe par le contrôle du déficit public. Mission réussie ce trimestre, mais il faudra que cela continue, sans faute, jusqu'à la fin de l'année.

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