Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
C'est une des périodes de l'année où les Grecs voyagent le plus. Ils se retrouvent en famille pour fêter la Pâques orthodoxe qui sera célébrée le week-end prochain. Mais déjà ces jours-ci, de nombreux salariés ont pris leurs congés pour la Semaine Sainte.
Beaucoup avaient prévu de se rendre sur les îles : ceux-là devront donc patienter jusqu'à jeudi, car aujourd'hui et demain mercredi aucun bateau ne partira du Pirée, le port d'Athènes.
Les marins protestent contre la fusion de leur organisme de santé avec l'ensemble des caisses de couverture maladie. Mais ce genre d'action n'a rien d'exceptionnel. La dernière grève, il y a trois semaines, avait aussi bloqué les bateaux dans les ports pendant deux jours.
Si tous les marins ne sont pas partisans du mouvement – il a d'ailleurs été voté à une très courte majorité par leur confédération – il faut dire qu'une fois que la grève est décidée, les syndicats ont une forte capacité de mobilisation et de blocage. Ce mouvement risque donc finalement d'avoir l'effet contraire de celui escompté : il pourrait bien se mettre l'opinion publique à dos alors que les Grecs, le moral en berne, ont plutôt besoin de vacances. Les professionnels du tourisme en tout cas sont aux cent coups, et les leaders politiques des grands partis ont vivement critiqué le mouvement.