Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
James Murdoch semble avoir définitivement renoncé à s’accrocher à la tête du puissant bouquet satellitaire BSkyB et du même coup à la succession de son père Rupert au sommet de l’empire Murdoch. Le cadet du magnat de la presse était en bute à l’hostilité de nombreux actionnaires de BSkyB face au scandale politico-médiatique déclenché par les écoutes téléphoniques menées au sein de News of the World, le tabloïd à succès du groupe Murdoch, fermé brutalement l’été dernier. C’est pour cette raison qu’il avait d’ailleurs déjà abandonné en février la présidence de News International, la société chapeautant les journaux britanniques du groupe News Corp.
James Murdoch est dans le colimateur de la commission parlementaire britannique chargée d’enquêter sur l’affaire des écoutes. Les députés doivent rendre leur rapport sous peu et James Murdoch préfère anticiper un verdict qui ne manquera pas de le critiquer sévèrement. En jeu se trouvent la réputation et l’avenir de BSkyB détenu à plus de 39% par le groupe Murdoch qui cherche à le racheter à part entière depuis plusieurs années afin de bénéficier des très larges profits générés par ces chaînes satellitaires.