Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Aucune décision concrète et immédiate, car la conférence d’Istanbul a d’abord apporté un soutien fort au plan Annan, plan qui reste en cours, tant qu’il n’est pas totalement mort.
Et ce verdict d’un éventuel échec de la médiation ONU-Ligue arabe, c’est Kofi Annan lui-même qui le rendra, en présentant son rapport lundi 2 avril aux Nations unies.
C’est seulement après que la communauté internationale explorera d’autres voies. Celle, par exemple, de nouvelles sanctions contre les dirigeants syriens. Celle aussi d’une aide humanitaire en direction de la population syrienne, même si cette décision doit passer par le Conseil de sécurité des Nations unies. Et là les moyens de faire parvenir cette aide posent bien sûr problème tant que Damas la refuse.
Le président du Conseil national syrien a, lui aussi, réclamé cette aide humanitaire, « urgemment », a-t-il dit, un soutien militaire à l’Armée libre de Syrie aussi. Et également, un soutien politique plus net pour son mouvement, qui ne fédère pas encore toute l’opposition syrienne. Enfin, le CNS va soutenir financièrement les membres de l'Armée syrienne libre en leur versant des salaires avec l'aide des pays arabes.
C’est vrai que le temps presse. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, en convient, mais il n’y a pas encore d’ultimatum contre le régime syrien. Après Tunis et Istanbul, c’est Paris qui accueillera la prochaine réunion sur la Syrie. Cette réunion, dans les toutes prochaines semaines, devrait être celle du passage à l’action à laquelle appelle tant le Conseil national syrien.