Avec notre bureau de Bruxelles
Une modification de la gouvernance de l’espace Schengen apparaît, à l’heure actuelle, difficile à mettre en œuvre. Une réforme est en cours de négociation. Ce projet permet déjà un renforcement de la surveillance de cet espace de libre circulation.
Le document prévoit aussi la possibilité de rétablir de façon temporaire les contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne. De plus, le droit européen autorise déjà, dans un cas très précis, la fermeture des frontières. Ce recours est possible en cas de menace terroriste ou lors d’un grand événement sportif ou politique.
A ces raisons juridiques s’ajoutent des raisons pratiques qui rendent difficile une suspension unilatérale de la France et l’espace Schengen. Il faudra, en effet, rétablir des postes-frontières. Le transport de marchandises se trouverait alors fortement ralenti le long des frontières belge, allemande, italienne et espagnole.
Et puis, de façon symbolique, la réalisation de l’espace Schengen est l’une des réussites de la construction européenne qui symbolise la liberté de circuler. Rétablir les contrôles aux frontières serait alors considéré par beaucoup comme un pas en arrière.