Meeting de Villepinte: Nicolas Sarkozy séduit son camp avec un discours résolument à droite

Démonstration de force réussie pour Nicolas Sarkozy ce dimanche 11 mars 2012. Il a été longuement acclamé par plus de 50 000 militants réunis à Villepinte, près de Paris, pour son grand meeting de campagne à un peu plus d’un mois du premier tour de la présidentielle. Le président-candidat a défendu sa vision de la France et de l’Europe et annoncé - dans un discours résolument à droite - la nécessité de reformer les accords de Schengen pour lutter contre l’immigration clandestine.

Avec nos envoyées spéciales à Villepinte,

Une arrivée de rock star pour Nicolas Sarkozy, fendant la foule, serrant des mains pour se rendre à la tribune. Il y a cinq ans, il avait juré qu’il avait changé. Aujourd’hui, il assure qu’il a appris : « Pendant cinq ans j’ai tout donné à la France mais, à vous mes amis, je peux le dire : je n’ai rien perdu de mon envie d’agir ».

La grande affaire du candidat Sarkozy, c’est de juguler l’immigration illégale. Il a déjà proposé de la réduire par deux. A Villepinte, c’est Schengen et les accords de libre circulation qu’il propose de durcir : « Il faut mettre en œuvre pour Schengen une réforme aussi structurelle que celle que nous venons de mettre en œuvre pour l’euro. On ne peut pas laisser la gestion des flux migratoires entre les seules mains des technocrates et des tribunaux ».

Cette annonce sera finalement la seule de ce mega-meeting de Villepinte souvent interrompu par les cris de soutien de ses militants. Nicolas Sarkozy affirme sa détermination à agir sur le front de l’immigration en taclant par avance les critiques de l’opposition. « Bien sûr, ce que j’ai dit devant vous va être critiqué. Je vais être attaqué mais je m’en moque parce que j’ai dit la vérité », a-t-il déclaré.

Un discours résolument à droite. Sans surprise, c’est sa famille politique que Nicolas Sarkozy tenait aujourd’hui à rassurer et à convaincre. Elle est requinquée alors qu’elle s’inquiétait tant du retard de son candidat dans les sondages. Cela va-t-il lui permettre pour autant de reprendre la main face au favori, François Hollande ? Il est beaucoup trop tôt pour le dire.

Il faut maintenant laisser infuser les propositions faites par Nicolas Sarkozy, explique un proche du chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy qui va d’ailleurs, tout au long de la semaine à venir, faire en quelque sorte « le service après-vente » de ses propositions : une demi-douzaine d’interventions dans les médias, deux visites sur le terrain et un grand meeting à Lyon jeudi prochain. Il va mettre les bouchées doubles pour expliquer sa vision de la France avant l'égalité parfaite du temps de parole entre candidats à partir du 20 mars prochain.

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