Avec notre envoyé spécial à Varsovie,
Une rencontre informelle, sans caméra, c’est presque en catimini que le président polonais a reçu François Hollande à sa résidence du Belvédère.
Le candidat socialiste ne rentrera donc pas complètement bredouille de ses déplacements européens et à ceux qui l’ont snobé, rendez-vous après le 6 mai : « J’essaierai d’avoir les meilleurs rapports avec les chefs d’Etat et de gouvernement et même avec ceux qui ne m’auront jamais reçu avant l’élection présidentielle parce que je comprends leur prudence. Leur devoir de solidarité me touche tout particulièrement à l’égard du candidat sortant ».
François Hollande n’en démord pas et compte renégocier le pacte de discipline budgétaire pour lui adjoindre un volet croissance. Un objectif partagé par Leslec Miller, le leader de l’opposition de gauche : « On va dire que c’est un oiseau qui n’a qu’une aile. Un tel oiseau ne peut pas voler ».
François Hollande en est donc persuadé : « Si le peuple français par son vote me donne mandat, je trouverai plus d’alliés que certains s’imaginent ». Mais en 1999, en dépit de ses promesses de campagne, Lionel Jospin n’avait pu obtenir la négociation du traité d’Amsterdam. François Hollande ne craint-il pas le même sort ? « Il avait certes gagné une élection très importante mais il était en cohabitation. Moi je ne serais pas dans cette situation puisque je ne rechercherais pas une cohabitation, je vous le confirme », a répondu le candidat socialiste.
L’avenir dira si l’élève a dépassé son mentor.