Quand le candidat socialiste François Hollande est allé en Italie, Mario Monti fraîchement nommé Premier ministre n’a pas eu le temps de le recevoir. Pas plus de chance à Londres. Le Premier ministre James Cameron n’a pas voulu le recevoir.
Quant à Angela Merkel, cela fait longtemps qu’elle souhaite la réélection du président-candidat Nicolas Sarkozy. Le journal allemand Der Spiegel a même avancé la thèse d’un complot conservateur contre François Hollande : « Il y aurait eu paraît-il, je n’ai pas pu vérifier et peu m’importe, une coalition qui se serait donnée le mot pour ne pas me recevoir. J’attendrai ».
Finalement, l’honneur est sauf. Pour son dernier déplacement à l’étranger d’ici le premier tour de la présidentielle, François Hollande rencontrera enfin un dirigeant en fonction, le président polonais Bronislaw Komorowski, un conservateur, mais pas le Premier ministre Donald Tusk qui détient la réalité du pouvoir.
Mais l’essentiel est là. Avec l’Autriche sociale démocrate, la Pologne est l’un des rares pays européens à faire ouvertement campagne contre le fameux traité « Merkozy » qui veut imposer la rigueur budgétaire en Europe. Un traité que François Hollande entend renégocier en y ajoutant un volet croissance grâce à la force que lui conférerait son élection le 6 mai. S’il gagne la présidentielle, François Hollande sera effectivement majoritaire en France, mais pas forcément en Europe.
Jeudi 8 mars au soir, François Hollande était en meeting à Reims. En cette journée internationale des droits des femmes, il s'est prononcé que tous les établissements hospitaliers publics de France soient dotés d'un centre d'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Quant à Nicolas Sarkozy, le président candidat était, lui, dans le centre du pays. Et après ses propos du matin où il affirmait qu'il arrêterait la politique en cas de défaite il a souligné sa détermination à mener campagne jusqu'au bout.