A ce rythme, la campagne de Nicolas Sarkozy va finir par ressembler à une tournée d'adieux, avec la réunion de Villepinte dimanche en point d'orgue.
Après la confirmation par le président sortant de la fin de sa carrière politique en cas de non réélection, c'est Alain Juppé qui envisage plus ou moins ouvertement la défaite. Dans une interview signalée en Une, sous le titre « Juppé s'engage pleinement pour Sarkozy », le ministre des Affaires étrangères explique qu'il veut maintenir l'Unité de l'UMP, parti qu'il a largement contribué à fonder, sous-entendant que cette unité est menacée.
C'est d'ailleurs un secret de polichinelle. Dans la coulisse, la concurrence est déjà vive entre les partisans de l'actuel secrétaire général Jean-François Copé et ceux du Premier ministre François Fillon. Mais Alain Juppé va plus loin en annonçant un congrès pour l'automne. Seul petit problème, l'article 48 des statuts de l'UMP précise que tant que le président en exercice de l'UMP, en l'occurrence Nicolas Sarkozy, est président de la République, la direction du parti est assurée par un secrétariat général élu par le bureau politique.
En clair, s'il y a congrès à l'automne, comme l'annonce Alain Juppé, c'est parce qu'il y aura eu une défaite de Nicolas Sarkozy. Une marque de confiance que l'intéressé appréciera.