TPIY : 28 ans de prison requis contre le leader ultranationaliste serbe Vojislav Seselj

La peine requise est lourde - 28 ans de prison contre Vojislav Seselj. Le président du parti radical serbe est jugé à La Haye par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Il est accusé de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Des crimes que Vojislav Seselj aurait commis en Bosnie-Herzégovine et en Croatie entre 1991 et 1993. Des accusations dont il répondra  le 12 mars. Vojislav Seselj plaidera non coupable.

Vojislav Seselj est emprisonné à La Haye depuis neuf ans, il s'est livré volontairement aux autorités serbes se défend seul et plaide non coupable. Cela n'a pas attendri le procureur qui le considère comme responsable de la souffrance subie par des dizaines de milliers de victimes, chassées de leur foyer, assassinées, placées en détention, violées ou torturées entre 1991 et 1993.

Vojislav Seselj est accusé de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. On lui reproche d'avoir recruté des volontaires et de les avoir endoctrinés afin qu'ils commettent des crimes « d'une violence et d'une brutalité inouis ». Cet intellectuel, -il est politologue de formation-, aurait contribué avec le président yougoslave Slobodan Milosevic et le chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic à bâtir une entreprise criminelle.

Selon l'accusation, cette entreprise avait pour but la « purification ethnique » de régions entière en Bosnie, en Croatie et en Serbie. Il s'agissait de chasser la population musulmane et croate pour établir un Etat dominé par les Serbes.

Hospitalisé à plusieurs reprises depuis le mois de janvier, Vojislav Seselj souffre de problèmes cardiaques. Il devrait s'exprimer malgré tout le 12 mars devant le tribunal.

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