Jusqu'à présent, l'Eglise catholique était exemptée de la taxe immobilière pour les bâtiments d'usage à la fois commercial et non lucratif. Outre ses bâtiments destinés au culte, à l'enseignement ou à l'action sociale, l'Eglise catholique italienne détient aussi des hôtels et des restaurants, dont certains entrent dans la catégorie luxe. Il suffisait d''une chapelle dans l'établissement pour qu'il soit exonéré de taxe immobilière.
La fortune immobilière de l'Eglise italienne est évaluée à 9 milliards d'euros et cette réforme fiscale devrait faire rentrer 600 millions d'euros de recettes supplémentaires dans les caisses des communes. La Commission européenne a ouvert en 2010 une enquête pour vérifier s'il n'y avait pas là une aide illégitime de l'Etat.
L'Eglise italienne, un moment réticente, vient de reconnaître qu'elle ne pouvait couvrir des exemptions indues. Et ce au moment où les Italiens, catholiques y compris, s'élèvent contre l'évasion fiscale alors qu'eux-mêmes ont vu leurs impôts augmenter dans le cadre du plan d'austérité draconien adopté par le gouvernement de Mario Monti.