Avec notre bureau de Bruxelles,
L’Italie n’est plus un foyer de contagion. L’Italie ne doit plus faire peur à l’Europe. Devant les eurodéputés, le nouveau chef du gouvernement italien, Mario Monti, a voulu faire la preuve que le plan d’austérité de 25 milliards d’euros, mené par son gouvernement depuis quatre mois, fonctionne.
Et puisque la mayonnaise semble prendre à Rome, pourquoi ne pas mettre en place une équipe de techniciens également à Athènes. C’est ce qu’ont suggéré certains eurodéputés. « Et tant qu’à faire, après l’Italie, vous n’avez qu’à vous rendre en Grèce », a lancé l’eurodéputé Guy Verhofstadt, le chef du groupe des libéraux au Parlement européen.
Mario Monti a donc apporté sa propre analyse des politiques en cours à Athènes : « La cure d’austérité est peut-être excessive, mais cette austérité est justifiée ». Selon lui, pendant des années les gouvernements grecs successifs ont appliqué le catalogue parfait des pires pratiques : « Je ne voudrais pas prendre comme exemple d’une démocratie qui a fonctionné, ce que l’on a vu pendant des années en Grèce : une démocratie basée sur la corruption, sur le népotisme, sur l’absence de concurrence, sur des appels d’offres truqués, sur l’évasion fiscale, etc ».
Des élections auront lieu au mois d’avril en Grèce alors que l’Italie a encore un an avant de retourner aux urnes. Un avantage non négligeable, selon Il Professore.