Entre Tripoli et Rome, les échanges économiques sont surtout pétroliers. ENI, Ente Nazionale Idrocarburi, le groupe italien était avant la révolution, le principal producteur d'hydrocarbures au pays du colonel Kadhafi avec 13% de la production totale.
Après la guerre civile, la production a repris mais ENI n'est pas encore à 100% de ses capacités antérieures. Surtout, il y a débat entre la compagnie italienne et les autorités libyennes. Celles-ci entendent revoir les contrats pétroliers passés avec toutes les grandes compagnies étrangères. ENI, au contraire, dit ne pas comprendre une telle position et tenir au respect des accords signés par le régime Kadhafi.
Mais en se rendant à Tripoli, le Premier ministre italien veut d'abord réactiver le traité d'amitié entre les deux pays. Suspendu en raison des évènements, il remonte à 2008. Il prévoyait 5 milliards de dollars d'investissements italiens en Libye. Une autoroute littorale de 1700 kilomètres devait être construite. Et le géant italien Finmecanica devait remettre à neuf le réseau ferroviaire libyen