A Milan, décision du tribunal attendue dans l'affaire Berlusconi-Mills

A Milan, l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi sera fixé sur son sort le samedi 25 février 2012. Le tribunal doit rendre son verdict dans l'affaire Mills où il est accusé de corruption de témoin. Le parquet a requis une peine de cinq ans de prison à l'encontre du magnat des médias.

Le Cavaliere aurait « acheté » les faux témoignages de son avocat David Mills, pour sortir blanchi de deux procès. Le prix payé pour ces « services » : 600 000 dollars.

Poursuivi à Milan dans trois autres affaires, Silvio Berlusconi se dit persécuté par la magistrature. Il accuse le tribunal de vouloir l'éliminer de la politique et le détruire en tant que personne.

Condamnation boursière

Pourtant, même jugé coupable, il y a très peu de chances que l'ex-président du Conseil aille en prison. D'abord, parce que le délit qui lui est reproché remonte aux années 1990. Le tribunal pourrait donc prononcer la prescription des faits.

Ensuite, il s'agit d'un procès en première instance. Silvio Berlusconi peut donc faire appel. Mais une condamnation risque tout de même d’avoir des lourdes conséquences.

Conséquences économiques

Non pas au plan politique, puisque cette bataille a déjà été perdue par Silvio Berlusconi, remercié après avoir conduit son pays dans une crise sans précédent.

Aujourd'hui, c'est en réalité le destin d'entrepreneur du Cavaliere qui est en jeu : l'action de son empire médiatique a déjà perdu près de 50% de sa valeur en un an. Une condamnation pourrait faire plonger encore un peu plus les cours à la bourse.

Partager :