Suisse: les banques veulent rentrer dans le rang

Cédant à la pression internationale, et particulièrement à celle des Etats-Unis, les banques suisses ont décidé de ne plus accepter d’argent étranger non déclaré au fisc. La mesure, qui doit entrer en vigueur au mois de septembre 2012, fera perdre au pays son image de paradis fiscal et de refuge pour les fraudeurs.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Les banques suisses n’accepteront plus d’argent non déclaré au fisc. Il leur appartiendra de vérifier la conformité des dépôts avec la nouvelle réglementation frappant tous les étrangers. Cette mesure d’assainissement de la place financière helvétique entrera en vigueur en septembre.

«Argent propre»

D’ici là, le gouvernement entend mettre la dernière main au dispositif dit de «l’argent propre». Il vise, selon le ministère des Finances, à régler les problèmes hérités du passé notamment ceux des clients domiciliés à l’étranger et qui n’ont pas acquitté correctement l’impôt.

En clair cette stratégie met fin au paradis fiscal helvétique. Berne cède ainsi à la pression internationale, essentiellement exercée par les Etats-Unis, qui voulaient de longue date voir la place financière suisse rentrer dans le rang et se soumettre aux normes et réglementations appliquées ailleurs. Les capitaux dorénavant déposés en Suisse paieront l’impôt dans leur pays d’origine ou seront soumis au prélèvement fiscal à la source.

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