Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Dans les manifestations dans les rues d’Athènes, les syndicats ont beau essayer de mettre un peu d'ambiance, rien n'y fait. En ce jour pluvieux, les Grecs ont le désagréable sentiment de n'être plus maîtres de rien dans leur propre pays.
« Une période nouvelle commence pour la Grèce, explique une manifestante. Jusqu’à maintenant on pouvait gérer la situation, nos politiques pouvaient gérer quelque chose en ce qui concerne la dette, la crise… Alors que maintenant tout se gère au niveau de l’Europe, on n’a plus rien à dire. En exagérant un peu, c’est comme une nouvelle dictature pour les Grecs ».
Cette jeune fille a terminé l'an dernier des études en informatique. Comme beaucoup de jeunes diplômés grecs, elle est à la recherche d'un emploi. « Ca fait six mois que je cherche. J’ai terminé mon master et je ne trouve rien, c’est très difficile. Tous mes amis sont partis à l’étranger pour chercher du travail. On a aucun espoir ici ».
Le taux de chômage des moins de trente ans en Grèce frôle les 40%. Et dans les dernières mesures adoptées en échange du nouveau prêt européen, le salaire minimum des moins de 25 ans a été abaissé à 512 euros brut par mois. C'est toute une génération qui commence à quitter le pays.