Avec notre bureau de Bruxelles
C’est la dette, précisément le niveau d’endettement de la dette grecque, qui a été la pierre d’achoppement de cette nuit. Les 130 milliards du deuxième plan de sauvetage, tel qu’il avait été concocté cet été, puis cet automne, étaient insuffisants pour ramener la dette grecque de 160 % du Produit intérieur brut actuellement, à 120 % en 2020.
Il aura donc fallu, encore une fois, une nuit entière de tractations, en particulier avec les banques, avant de pouvoir trouver un nouveau plan ce mardi matin. Il sera plus cher pour tout le monde, puisque que les banques vont voir leurs pertes s’accroître. Leurs obligations vont perdre de 50 % à 53,5 % de valeur, et les Etats membres vont devoir encaisser des pertes sur les taux consentis à la Grèce.
Cette nuit de tractations sur le deuxième plan d’aide à la Grèce a été d’autant plus pénible à encaisser pour les dix-sept ministres des Finances, qu’ils étaient arrivés, persuadés hier – du moins en apparence – que tout irait comme sur des roulettes. Mal leur en a pris. Ils ont été ramenés directement la réalité de la dette grecque.
Mais tout n’est pas encore terminé pour la Grèce et pour ses partenaires. Le premier rendez-vous, le plus important, se tiendra durant la deuxième quinzaine de mars quand le Fonds monétaire international va évaluer sa participation potentielle.
Pour le fonds européen de sauvetage, c’était un tiers de l’apport des Européens. Pour ce deuxième plan d’aide à la Grèce, ce pourrait être un dixième de l’aide européenne, donc 13 milliards d’euros, ce qui n’est pas négligeable. Et il y aura aussi la mise en place d’un mécanisme de surveillance.
La troïka des créanciers publics UE-BCE-FMI sera présente en permanence à Athènes, pour s’assurer de la mise en œuvre effective des réformes promises par la Grèce.