En Russie, Medvedev a reçu des leaders de l'opposition

A moins de deux semaines de la présidentielle, dont Vladimir Poutine est le grand favori, le président Medvedev a reçu ce lundi 20 février des responsables de l'opposition dont les partis ne sont pas officiellement enregistrés. La rencontre s'est déroulée dans la résidence du chef de l'Etat en périphérie de Moscou. C’était la première rencontre du genre depuis les législatives contestées de décembre… Si sur le fond, il n'y a pas eu d'avancée notable, les participants affichent la satisfaction d'avoir au moins été écoutés.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

«Enfin, nous avons pu nous regarder droit dans les yeux, c'est le résultat des mobilisations massives de l'opposition», a résumé l’un des organisateurs des dernières grandes manifestations, l'ancien député Vladimir Ryjkov, à l'issue de trois heures de discussions. Selon lui, Dmitri Medvedev a affiché la volonté de réformer le système politique, en facilitant notamment la création de partis.

Pas question en revanche de soutenir l'une des principales demandes de l'opposition : la convocation de nouvelles élections législatives.

«Notre système est loin d'être idéal», a reconnu le président russe, qui a semblé pencher, au grand étonnement des participants, pour une limitation des mandats présidentiels à deux, au total.

Un groupe de travail réunissant représentants du pouvoir et de l’opposition va travailler sur la réforme du système politique dès mercredi. Le projet de loi doit passer en première lecture à la Douma dans une semaine, mardi 28 février.

De son côté, l’ancien vice-Premier ministre Boris Nemtsov, a remis au président une liste de 37 personnes considérées par l'opposition comme des prisonniers politiques, parmi lesquelles, l’ex-patron de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski.

Les opposants attendent maintenant du président qu’il passe de la parole aux actes. Le temps presse : dans trois mois, Dmitri Medvedev devra céder les clés du Kremlin à son successeur.

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