Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
«Enfin, nous avons pu nous regarder droit dans les yeux, c'est le résultat des mobilisations massives de l'opposition», a résumé l’un des organisateurs des dernières grandes manifestations, l'ancien député Vladimir Ryjkov, à l'issue de trois heures de discussions. Selon lui, Dmitri Medvedev a affiché la volonté de réformer le système politique, en facilitant notamment la création de partis.
Pas question en revanche de soutenir l'une des principales demandes de l'opposition : la convocation de nouvelles élections législatives.
«Notre système est loin d'être idéal», a reconnu le président russe, qui a semblé pencher, au grand étonnement des participants, pour une limitation des mandats présidentiels à deux, au total.
Un groupe de travail réunissant représentants du pouvoir et de l’opposition va travailler sur la réforme du système politique dès mercredi. Le projet de loi doit passer en première lecture à la Douma dans une semaine, mardi 28 février.
De son côté, l’ancien vice-Premier ministre Boris Nemtsov, a remis au président une liste de 37 personnes considérées par l'opposition comme des prisonniers politiques, parmi lesquelles, l’ex-patron de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski.
Les opposants attendent maintenant du président qu’il passe de la parole aux actes. Le temps presse : dans trois mois, Dmitri Medvedev devra céder les clés du Kremlin à son successeur.