La Grèce, un puits sans fond pour le ministre allemand des Finances. Son homologue néerlandais évoque, lui, la possibilité de repousser l'accord sur le deuxième plan de sauvetage à après les législatives, prévues fin avril. Même ton de reproche chez le ministre des Finances luxembourgeois pour qui Athènes doit se résoudre à accepter une surveillance accrue de ses comptes par Bruxelles.
Quoiqu'il fasse, le gouvernement grec semble aujourd'hui dans l'incapacité de satisfaire les exigences de ses partenaires de la zone euro. Au point où certains évoquent aujourd'hui la possibilité de retarder le plan de sauvetage de 130 milliards d'euros, voire de l'échelonner afin d'éviter un défaut immédiat sans pour autant s'engager sur l'ensemble du paquet.
Mais cette perspective pourrait faire fuir les créanciers privés d'Athènes qui attendent un accord ferme sur le plan de sauvetage pour effacer la moitié de la dette grecque.
Il y a enfin les nouveaux calculs des experts du FMI, Fonds monétaire international et de l'Union européenne qui estiment que les 130 milliards promis pourraient s'avérer insuffisants pour réduire la dette grecque à 120% du PIB et la rendre soutenable. Certains évoquent une rallonge de plus de 10 milliards d'euros.