Plan de rigueur grec: Athènes ne convainc pas les Européens

Les détails du deuxième plan d'aide de l'Eurogroupe à la Grèce sont presque bouclés. Cependant, la proximité des élections législatives -en avril 2012- inquiète les Européens qui veulent des garanties sur les engagements actuels pris par la coalition gouvernementale. Dès lors, certains se demandent s'il n'y aurait pas moyen d'échelonner cette aide.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Les dix-sept ministres des Finances de la zone euro auraient quasiment pu maintenir leur réunion à Bruxelles ce 15 février parce qu’une bonne partie de leurs attentes en regard de la Grèce avaient été satisfaites avant le début de leur téléconférence.

D’abord, un point important : le gouvernement grec a trouvé le moyen d'économiser les 325 millions d’euros que les Européens lui demandaient de retrancher du budget de l’Etat pour 2012.

Ensuite, les deux partis de la coalition, qui sont encore au pouvoir, ont chacun envoyé par écrit leurs assurances formelles de respecter les engagements pris au-delà des législatives anticipées du mois d’avril.

Il ne reste plus donc apparemment, selon les Européens, qu’à mettre en place les mécanismes de surveillance pour la mise en œuvre des programmes de rigueur et à s’assurer que la priorité sera donnée au service de la dette, c’est-à-dire au paiement des intérêts.

On peut donc s’attendre à ce que le paiement du deuxième plan d’aide à la Grèce soit effectif dès la prochaine réunion à Bruxelles, le 20 février.

Pour les 130 millions d'euros, il y a malgré tout un projet qui circule actuellement qui consisterait à saucissonner en quelque sorte ce paquet global du deuxième plan d’aide. Il serait payé par tranches, comme c’est toujours le cas, mais avec la nécessité d’un feu vert politique entre chaque paiement.

Un premier versement aurait lieu avant le 20 mars pour permettre à la Grèce de faire face à un remboursement de 14,5 milliards d’euros d’obligations qui pèsent comme une épée de Damoclès aujourd’hui sur le budget de l’Etat.

Il y aurait ensuite une pause jusqu’aux législatives anticipées d’avril afin de vérifier que les engagements pris seraient mis en œuvre. Le projet n’est absolument pas officiel mais il est symptomatique du climat de méfiance qui règne désormais entre certains pays européens et la Grèce.
 

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