Les pays les plus touchés par la précarité sont la Bulgarie (42% de la population est concernée), la Roumanie (41%), la Lettonie (38%). En revanche, les plus épargnés sont les habitants de République tchèque(14%), de la Suède et des Pays-Bas (15%) ou encore de la Finlande ou du Luxembourg. En France, 19,3% des personnes connaissent la pauvreté, la privation matérielle grave ou la très faible intensité de travail.
Trois formes d’exclusion sont ainsi définies dans ce rapport d’Eurostat : les personnes vivant dans un ménage disposant de moins de 60% du revenu médian national après transferts sociaux ; la privation matérielle grave qui regroupe les personnes qui ne peuvent payer le loyer, les factures courantes, chauffer correctement leur domicile, faire face à des dépenses imprévues, manger du poisson ou de la viande tous les deux jours, s’offrir des vacances, posséder une voiture, un lave-linge, un téléphone. Enfin, est une forme d’exclusion également la faible intensité de travail c'est-à-dire le cas des ménages où les adultes ont utilisé moins de 20% de leur potentiel total de travail dans l’année.
Cette étude révèle un élément accablant. Ce sont les enfants qui sont particulièrement exposés à la pauvreté avec 27% des Européens âgés de moins de 18 ans qui ont été confrontés à l’une des trois formes de pauvreté en 2010. Pour les 65 ans et plus, la proportion est plus faible (20%).