Grèce: les partis politiques à la recherche d'une solution à la crise de la dette

Grève générale ce mardi 7 février 2012 en Grèce. Le pays tourne au ralenti. Ecoles, ministères et transports publics sont touchés par le mouvement. Les Grecs descendent dans la rue sous le mot d'ordre : « Ça suffit, on n'en peut plus », alors que le gouvernement négocie avec l'Union européenne un nouveau plan d'austérité qui devrait lui permettre de décrocher une nouvelle enveloppe d'aide. Mais les partis politiques qui appartiennent à la coalition gouvernementale traînent les pieds : ils n'ont toujours pas donné leur aval aux nouvelles mesures de rigueur.

Le compte à rebours a débuté. « Nous devons trouver une solution aujourd'hui », estime un responsable gouvernemental. Les chefs des trois partis de la coalition vont se réunir alors que les Grecs sont dans la rue. Le Premier ministre, Lucas Papademos a un objectif : obtenir des différents partis l'engagement formel qu'ils respecteront les obligations contractées auprès des créanciers privés et publics. Or à droite comme à gauche, les leaders politiques refusent d'avaliser une nouvelle cure d'austérité.

La droite brandit la menace d'une révolution sociale, l'extrême droite explique qu'elle refuse de céder aux pressions de Berlin. La gauche, elle, répète qu'elle veut bien prendre ses responsabilités mais pas toute seule. Un nouveau plan de rigueur serait en effet très impopulaire et des élections sont prévues en Grèce dans quelques mois. C'est justement en raison de ces échéances électorales que l'Europe veut des assurances, pour que le pays tienne ses promesses de réformes quelle que soit la couleur politique du futur gouvernement.

Les dirigeants grecs sont aujourd'hui écartelés entre l'impatience des Européens et l'exaspération de la population. Mais le plan d'aide est suspendu à cet accord politique et le temps presse. Aux dernières nouvelles, le gouvernement travaillerait « sur le document final qui sera discuté dans le courant de la journée lors de la réunion des dirigeants politiques », a déclaré ce mardi à la presse un responsable politique du pays.

 

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